Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Alaphilippe, un règne sans partage

Picture of Pablo Henriques

Pablo Henriques

Passionné de journalisme et de sport, j'ai pu intégrer l'équipe des journalistes sportifs du journal CS Actu. Travailler au sein de ce journal est un réel plaisir m'aidant fortement à progresser dans le milieu du journalisme sportif que j'affectionne depuis de nombreuses années.
Ce dimanche 26 septembre se déroulaient les championnats du monde de cyclisme sur route du côté de Louvain, en Belgique. L'équipe de France, tenante du titre avec Julian Alaphilippe, était bien évidemment présente sur les routes belges, pour remettre ce titre en jeu. Julian a de nouveau fait vibrer tout un pays, en s'imposant cette année encore au terme d'une course pleine de maîtrise. Retour sur l'exploit du français, qui restera gravé à jamais dans nos mémoires.

Partagez ce post

Julian Alaphilippe
Une préparation compliquée

Alaphilippe s’est préparé dur ces dernières semaines, avant les Mondiaux, en enchaînant les séances d’intensité aux quatre coins du pays. Mais le coureur français reste sur une saison compliquée malgré son premier titre de champion du monde. Il y a tout juste un an. Malgré quelques victoires cette saison, et notamment lors de la première étape du Tour de France en patron, le natif de Saint-Amand-Montrond a traversé des drôles de périodes. Sa forme n’était pas celle attendue par tous les observateurs, mais aussi par lui-même.

Mais peut-on vraiment lui en vouloir ? Lui qui a vu naître son petit Nino le 14 juin dernier aux côtés de sa femme Marion Rousse. Un si joli événement ne peut pas laisser indifférent, même un champion de sa trempe. Cela l’a sans doute perturbé quelque peu dans sa préparation des courses à, à peine un mois du TDF. Tous ses observateurs ont commencé à s’inquiéter en le voyant déclarer forfait pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Alors que tous ses concurrents directs (Van Der Poel, Van Aert, Colbrelli…) étaient bien de la partie. C’est finalement Richard Carapaz, l’Équatorien, qui s’est imposé sur les routes nipponnes cet été.

Julian Alaphilippe l’avait annoncé. Il “renonçait à ses Jeux pour préparer au mieux les championnats du monde, à Louvain, et de pouvoir prendre le temps de se retrouver avec son fils et sa compagne“. Lorsque l’on voit sa prestation lors des Mondiaux, force est de constater que Julian Alaphilippe avait tout prévu. Même parfaitement prévu, au vu du résultat final !

La consécration

Ce dimanche 26 septembre, l’équipe de France de cyclisme avait rendez-vous avec l’histoire. Après avoir vu Alaphilippe triompher l’an dernier, à Imola, en Italie, le sélectionneur Thomas Voeckler, légende du cyclisme français, a bâti une équipe parée pour un tel événement. Avec un wagon de coureurs aguerris et prêts pour tenter de créer l’exploit à nouveau. Des coureurs comme Florian Sénéchal, Benoît Cosnefroy ou encore Rémi Cavagna, ont su pimenter cette course. Pour la rendre folle et déjouer tous les pronostics. Du côté des adversaires, le Belge, Wout van Aert, courant à domicile, était fortement attendu. Surtout vu sa forme des dernières semaines, qui n’en finissait d’impressionner.

Dès les premiers kilomètres, ce sont les Français qui viennent remuer la course longue de 268.3 km. Au départ d’Anvers, À 192 km de l’arrivée, lors du passage dans les Flandres, c’est Benoît Cosnefroy, le coureur d’AG2R Citroën, qui attaque pour tenter sa chance et voir la réaction du peloton. Même s’il n’aura pas tenu longtemps devant (2 km), il a permis aux autres français de voir la réaction des autres coureurs en cas d’attaque. À peine dix kilomètres plus tard, c’est au tour d’Anthony Turgis de s’échapper à son tour. Quelques hectomètres plus tard, Cosnefroy récidive et fait réagir des gros noms du peloton. Notamment l’équipier de Van Aert, le prodige Remco Evenepoel.

Au terme de presque 50 km d’échappé, ce groupe de poursuivants est donc repris. Mais Julian Alaphilippe est jusque-là toujours très discret et se cache au sein du peloton. Il suit parfaitement la roue de Van der Poel et Van Aert, pour ne pas laisser l’occasion à ses plus grands rivaux de tenter la moindre offensive prématurée dans cette course. À moins de 100 km de l’arrivée, le champion du monde français ne cherche toujours pas. Il navigue même en queue de peloton, de quoi inquiéter tous les fans du puncheur, qui craignent une méforme de leur favori du jour.

C’est à 59 km du final que Julian va commencer à se montrer un peu plus. Il cherche donc à dynamiter la course, comme il aime le faire. À la poursuite des échappés, le train des Bleus va se mettre rapidement en marche pour reprendre ce groupe. Alaphilippe participe bien à cette chasse. À tout juste 50 km de l’arrivée, Alaphilippe attaque enfin et déclenche une attaque que seul l’italien Colbrelli peut suivre. Une attaque pas assez tranchante, mais qui montre que le français veut en découdre.

À 40 bornes de l’arrivée, Alaphilippe redescend à l’arrière du peloton, au niveau de la voiture de son sélectionneur Thomas Voeckler, qui lui indique à ce moment de tout mettre en oeuvre pour faire gagner Florian Sénéchal au sprint, à Louvain, à priori le seul français capable de pouvoir rivaliser dans cette catégorie. Les rêves de victoire d’Alaphilippe semblent s’envoler, après cette décision. Mais c’était sans compter sur la fougue du coureur de 29 ans.

À 24 km de l’arrivée, contre toute attente, on aperçoit Julian Alaphilippe déclencher une attaque à l’avant du peloton. Bien lancé par son coéquipier Valentin Madouas, Julian s’envole et va surprendre tout le monde, qui ne s’attendait pas à voir le français récidiver encore une fois. À 20 km de l’arrivée, il est repris à nouveau par van Aert, Colbrelli… Le KO est total sur les routes de Louvain, où les organismes commencent à souffrir, après une course aussi remuante. Durant 2 kilomètres, le calme revient et on se dirige tout droit vers un sprint final, au vu du parcours relativement plat en fin de course. C’est à 18 km de l’arrivée, que l’attaque finale arrive. C’est encore Julian Alaphilippe qui y retourne, et va déposer chacun de ses concurrents qui ne peuvent plus suivre derrière.

À 10 bornes de l’arrivée, Julian compte 20 secondes d’avance sur le groupe de poursuivants, qui ne roulent plus tant les jambes ne répondent plus. Ca sent très bon pour le français ! Alapahilippe souffre dans ses derniers kilomètres. Mais il tient et sait qu’il va devenir le premier Français de l’histoire à l’emporter deux années de suite sur des Mondiaux. Qu’elle est belle cette victoire du meilleur coureur français de sa génération, voire même du meilleur coureur du Monde ! Il s’impose en patron, à Louvain, en terminant avec 32 secondes d’avance sur le deuxième Van Baarle, et 32 secondes d’avance aussi sur le troisième, Valgren.

Voir aussi : Championnats du monde juniors d’athlétisme : la relève tricolore ?

L’exploit

Qui l’eu crût quand en début de course, Julian était bon dernier du peloton et semblait à bout de souffle ? Peu de gens auraient misé sur la victoire du français aujourd’hui. Mais il l’a fait et quel bonheur pour le cyclisme français ! Des années que le public cherche des moments de gloire pareille. C’est donc Julian Alaphilippe qui a réussi à résoudre cela. La France peut être fière de posséder un champion de la sorte dans son équipe, et pourra encore de nombreuses années, on l’espère, compter sur Julian Alaphilippe pour les faire vibrer et pourquoi pas, réaliser l’exploit de jouer la gagne un jour sur le Tour de France !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Total
0
Share