Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Notre Ligue 1 a complètement touché le fond…

Picture of Edouard Carreira

Edouard Carreira

Le 21 novembre 2021 restera dans les tristes souvenirs du football français. Alors que le spectacle bat son plein depuis le début de la saison, des comportements de « supporters » dans les stades viennent ternir l’image de notre championnat. Nouvelle soirée noire pour la Ligue 1, qui a encore vu un match s’interrompre avant son terme.

Partagez ce post

Dimitri Payet au sol, après avoir reçu une bouteille d'eau en pleine tête
Une habitude cette saison… et pas une fierté !

Dernière pauvre en date, lors du choc des Olympiques entre Lyon et Marseille. À peine 3 minutes et 58 secondes de jeu, Dimitri Payet reçoit une bouteille d’eau remplit des tribunes, à l’instant où il s’apprêtait à frapper un corner. C’est déjà le 8ème incident de ce type depuis le début de la saison, en Ligue 1.

Le 22 août, des affrontements entre les joueurs de Marseille et des supporters niçois ont poussé les instances à faire rejouer le match sur terrain neutre, le 27 octobre dernier. Le derby lensois du 18 septembre a montré de nouvelles scènes de violence, avec l’envahissement d’un groupe Ultras lensois sur la pelouse. Les Lillois avaient, eux, lancé des sièges sur la tribune famille du club adverse située juste à côté. 

Affrontements entre Lillois et Lensois

Le vendredi 22 octobre encore, le duel entre Saint-Étienne et Angers a débuté avec une heure de retard. Pour cause, des supporters stéphanois se sont introduits sur la pelouse, en lançant des fumigènes. Au total, 5 incidents ont concerné des matchs où était impliqué l’Olympique de Marseille.

Alors que le monde du football prêchait pour le retour des supporters dans les stades, après la pandémie du Covid-19. Aujourd’hui il est devenu très rare qu’il n’y ait pas un accrochage chaque week-end en France. Les stades sont devenus le reflet de notre société, ce n’est pas une surprise si la France est, en ce moment, un des pays les plus violents d’Europe. 

La non-prise de décision

Au-delà des tristes comportements survenus pendant le match. En coulisses, cela n’a pas été chose facile de prendre une décision sur la suite de la rencontre. Au micro de Prime Vidéo, l’arbitre du match, Rudy Buquet, a déclaré : « Ma décision sportive a toujours été de ne pas reprendre le match ».

Alors comment le speaker du stade a donc pu annoncer, au bout de 75 minutes d’attente, que le match allait reprendre ? A-t-il subi des pressions du clan lyonnais, afin de contraindre les Marseillais à reprendre le match ? Selon l’article 549 du règlement intégral du championnat, l’arbitre est le seul décideur, si un match de football doit s’arrêter. Est-il raisonnable de laisser un seul homme décider de la sécurité de 55 000 personnes ? Entre pressions du Préfet, de la LFP, isolé et seul, l’arbitre a été aux proies au doute pendant cette soirée. 

Dimitri Payet et Rudy Buquet rentrant aux vestiaires

Par la suite est survenue une bataille de communiqué entre la LFP et la préfecture du Rhône, qui se sont chacun rejetés la faute dessus. Le Préfet d’abord : « La décision de reprise du match n’appartient pas au préfet, mais au seul arbitre ». Ce que la LFP a répliqué : « C’est de la responsabilité du club recevant et des autorités locales, à qu’il appartient en dernier ressort de la reprise ou de l’arrêt définitif de la rencontre. La Ligue regrette dans ces conditions la décision de reprise de la rencontre Lyon-Marseille, par le Préfet de région ». 

“Le préfet dément fermement les déclarations de la Ligue de Football Professionnelle. En aucun cas il n’a pas pris la décision de reprise du match, qui ne lui appartient pas. Cette décision à été prise par l’arbitre, en présence du préfet, de la vice procureure, du DDPS et des présidents de clubs.”

Réponse de la Préfecture

Pendant ce temps, le stade se vidait de plus en plus, alors qu’un espoir planait encore sur une reprise du match. Le peuple a lui-même pris les décisions d’arrêter la mascarade, ce que les hautes instances du football français n’ont pas été capables de faire. Comment faire plus dramatique que ça  ? 

Un président plus dans le coup ? 

Alors que les instances se renvoyaient la patate chaude entre eux. Le président de Lyon, Jean-Michel Aulas, n’en a pas profité pour prendre un peu de hauteur et d’en ressortir grandit. Deux versions s’affrontent entre l’arbitre du match qui n’a « jamais voulut reprendre », et celle du président de l’OL : « Avec le préfet, on avait imaginé que le match puisse reprendre et l’arbitre M. Buquet avait décidé la reprise du match ».

JMA dénonce même une « réaction extrêmement violente de la part de Marseille, M. Buquet a donc demandé à revoir le préfet, et a changé sa décision ». Mais qui sera le plus fort au jeu du Poker menteur  ?

La réaction de Thierry Henry aux propos de Jean-Michel Aulas

En 2016, au cours d’un Metz-Lyon, des supporters de Metz avaient réussi à toucher Anthony Lopes sur la tête grâce à un fumigène. Le président des Gones avait alors déclaré : « C’est une bonne décision d’arrêter le match. (…) C’est un contexte bien dommage, la sécurité doit être assurée par le club qui reçoit. La Ligue et la Fédération doivent avoir une réaction forte ».

5 ans plus tard, il n’a pas pu répéter son beau discours, dommage… Reste à savoir s’il aura suffisamment de classe pour rembourser les places de l’ensemble des familles, supporters qui ont fait le voyage. On ne peut qu’avoir un immense respect pour Jean-Michel Aulas, possiblement le plus grand président de l’histoire du football français. C’est sûrement pour cela qu’on espérait mieux de sa part. 

Quelles sanctions  pour le club lyonnais ? 

Réunie ce lundi 22 novembre, la commission de discipline de la LFP a dévoilé sa première sanction à l’encontre de l’Olympique Lyonnais. La Ligue a décidé, à titre conservatoire, de mettre le Groupama Stadium un huis clos total. Pour l’instant rien ne semble démontrer que les condamnations prises par le passé, ne dissuadent les supporters. Retrait de points, amendes, interdictions de déplacements pour les visiteurs, tous ces verdicts ne suffisent pas pour calmer les supporters. 

L’auteur du lancer de bouteille a été condamné à 6 mois de prison avec sursis, d’une mise à l’épreuve, et d’une interdiction de stade pendant 5 ans.

“Je veux m’excuser auprès de Payet et de l’OL. Cela fait 20 ans que je vais voir des matchs. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans ma tête, l’euphorie, je ne sais pas.”

L’homme de 32 ans qui tente de se justifier

Le verdict final est prévu pour la Commission de discipline de la LFP, du mercredi 8 décembre. Reste à déterminer quelle sera l’issue du match. Victoire sur tapis vert pour l’OM, ou match à rejouer. Réponse dans quelques jours.

Voir aussi : Une Coupe du Monde de football tous les deux ans ?

3 comments
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Total
0
Share