Pixar : le mot inventé qui porte chance
Pixar animation studios est une société américaine fondée par Edwin Catmull et Alvy Ray qui produit des films et images tridimensionnelles de synthèse. Les studios de production ainsi que son siège social sont basés en Californie, à Emeryville. Le studio s’est fait connaître grâce à Toy story, leur premier long métrage dans ce genre sorti en 1995. Cependant, Toy story n’était pas leur première production. En 1984, Pixar sort son premier court-métrage intitulé Les aventures d’André et Wally B quand le studio s’appelait encore « Graphics Group ». Sous leur nom actuel, leur première sortie fut également un court métrage appelé Luxo Jr.
« Pixar » est un faux mot espagnol qui veut dire « faire des images » en combinant les mots « radar » et « pixer ». Cet assemblage de mots leur porte alors beaucoup de chance.
Le studio d’animation a remporté jusqu’à maintenant dix-neuf Oscars, quatre Golden Globes et trois Grammy Awards entre autres.
Les débuts des studios Pixar
En 1974, Pixar se nomme Graphic Group et est une division d’informatique pour Lucas film. Leur produit principal était alors le Pixar image computer, un système vendu à des organismes gouvernementaux ainsi qu’au secteur médical.
Cependant, après prise en compte des mauvaises ventes, la société risquait la faillite. C’est pourquoi Pixar décide de produire des publicités animées pour d’autres entreprises extérieures. Quelques publicités qui ont connu du succès étaient produits pour Tropicana, Listerine et Life Savers. Finalement, en 1986 Steve Jobs achète les studios et crée alors le Pixar qu’on connait aujourd’hui.
À la suite de licenciements dans le département informatique dans les années 90, Pixar signe un contrat avec Disney afin qu’il puisse produire trois longs métrages d’animation, Toy story étant le premier d’entre eux. Le contrat se conclu pour 26 millions de dollars mais Toy Story connait un tel succès que le montant reste raisonnable.
Depuis ce jour, Disney devient un partenaire très important de Pixar. En effet, en 1997 ils signent un accord qui donne à Pixar le droit de coproduire avec Disney cinq autres longs métrages durant les dix prochaines années.
Cet accord a été un des plus fructueux car les cinq longs métrages de Pixar ont recueilli plus de 2,5 milliards de dollars à eux cinq, soit le revenu moyen par film le plus haut de l’industrie.
Entre désaccords et négociations
Bien que leur accord ait été assez fructueux, Pixar se plaint d’un manque d’équité. En effet, Pixar était responsable simplement de la création et de la production. Disney s’occupait du marketing et de la distribution. Au premier abord cela peut sembler équitable étant donné que les profits et les coûts de production se partagent à 50-50. Cependant, il faut savoir que Disney avait la possession exclusive de l’histoire ainsi que des droits de distribution. Cars est alors annoncé comme étant la dernière coproduction entre les deux sociétés. Cela marque donc une rupture nette entre Pixar et Disney en 2004.
Après une interruption des négociations afin de trouver un terrain d’entente, le contrat de distribution se transforme en acquisition de Pixar par Disney. Le rachat a eu lieu en 2006 pour un montant de 7,4 milliards de dollars. Pixar devient alors une filiale de Walt Disney studios.
La formule magique d’un Pixar
John Lasseter, le directeur créatif de Pixar et Disney déclare que « Ce n’est pas la technologie qui divertit le public. Ni aucun médium en particulier. C’est ce que vous en faites qui compte. Et chez Pixar, nous sommes avant tout attachés à l’histoire. Raconter une belle histoire avec des personnages solides »
C’est pourquoi le credo de Pixar dit que « la technologie doit être au service d’une bonne histoire ».
Et des bonnes histoires Pixar en a eu beaucoup. Parmi les dix-neuf films de Pixar sortis après la création de l’Oscar du meilleur film en 2002, quatorze ont été nommés pour la récompense et onze d’entre eux, l’ont remporté : Le monde de Nemo, Les indestructibles, Ratatouille, WALL-E, Là-haut, Toy story 3, Rebelle, Vice-versa, Coco, Toy story 4 et Soul sorti en 2020 (À lire également : https://www.csactu.fr/soul-lode-a-la-vie-de-pixar/ ).
Ces films occupent une place importante dans le monde de l’animation. Selon John Lasseter, les films Pixar suivent le thème du développement personnel. On peut en effet remarque cela dans le synopsis de chaque film. Avec l’aide d’autres protagonistes, amis ou famille, le personnage principal s’aventure dans le monde réel. Il apprend progressivement à apprécier tout ce qui l’entoure. John Lasseter ajoute à ce sujet que « il faut être concentré sur le développement du personnage principal, et sur la façon dont il évolue »
Le succès que connait Pixar a entrainé la création d’une exposition à son honneur appelé « Pixar, 20 ans d’animation « . Cette dernière a été mise en place en 2006 avec l’aide du Museum of Modern Art de New-York. On y retrouve des peintures, dessins, sculptures et story-boards, utilisés pour leurs films d’animation. L’exposition s’agrandit de plus en plus et ainsi elle a été accueillie par d’autres musées. Parmi eux on trouve le Musée d’histoire naturelle de Londres, le Musée d’art contemporain de Shanghai, ou celui d’Art ludique en France.
Les éléments récurrents de chaque Pixar
Nous avons tous un Pixar qui nous touche et qui nous tient particulièrement à cœur. Mais le saviez-vous ? Les productions de Pixar possèdent presque tous des éléments récurrents qui relient les films entre eux.
Par exemple la compagnie Dinoco qui est une station d’essence dans Toy Story et également le sponsor de Strip Weathers dans Cars. Un autre exemple c’est le numéro A113. En effet, ce dernier apparait dans tous les Pixar. Également la chaîne Pizza Planet est présente dans tous les Pixar à l’exception des Indestructibles. D’autres nombreux liens existent dans leur long métrages : Nemo est également un jouet dans Monstres et CIE et Rex de Toy Story fait aussi partie de WALL-E.
Ainsi, il faut bien faire attention aux détails et regarder les films de Pixar attentivement : des indices se cachent partout et relient un film avec un autre !
Les films Pixar à découvrir prochainement
Pour les fans de Pixar mais également pour ceux qui souhaitent découvrir ce que Pixar compte proposer par la suite, soyez rassurés ! En effet trois longs métrages arrivent bientôt.
Premièrement on a Luca de Enrico Casarosa qui raconte l’histoire d’un petit garçon vivant dans une jolie ville italienne. Le quotidien calme de Luca se chamboule quand celui-ci découvre deux monstres sous-marins au-dessous de la surface d’eau. Pour découvrir ses aventures rendez-vous le 17 juin sur Disney+. En effet, malgré la réouverture des cinémas, il n’a pas pu profiter d’une sortie au cinéma tout comme le dernier Pixar en date Soul.
Ensuite il faut être patient et attendre 2022 pour les eux prochains Pixar : Turning red de Domee Shi et Lightyear de Angus MacLane.
Turning red parle d’une adolescente prénommé Mei qui se transforme en panda roux géant quand elle se sent excitée. Drôle de synopsis qui éveille la curiosité du public et qu’il ne faut pas rater lors de sa sortie prévue pour le 9 mars.
Quant à Lightyear, c’est un spin-off consacré à l’histoire du personnage phare de Toy story : Buzz L’éclair. Le film parle de sa jeunesse et nous donne des détails de la vie du célèbre personnage qui est à l’origine de la fameuse réplique : « vers l’infini et au-delà ».
Sa sortie est prévue pour le 22 juin prochain alors en attendant n’hésitez pas à (re)découvrir les autres Pixar et ainsi vous remémorez votre enfance.
