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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

The Father : le portrait angoissant d’une maladie complexe

Picture of Ambra Haxhaj

Ambra Haxhaj

Directrice du pôle international chez CSactu.
La 93ème cérémonie tant attendue des Oscars a eu lieu ce Lundi 26 avril à Los Angeles. Parmi les films récompensés on retrouve notamment « The Father » de Florian Zeller, écrivain, scénariste et réalisateur français. Remportant l’oscar du meilleur scenario adapté ainsi que celui du meilleur acteur pour la performance époustouflante de Anthony Hopkins, le film emporte également les cœurs des spectateurs.

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photo du film "the father"
Une reconnaissance mondiale 

« The father » semble marquer les esprits et s’assimile déjà à une œuvre réussie. En effet, depuis sa sortie en 2021, le film décroche des nominations et enchaîne les récompenses. Après quatre nominations au Golden Globes dans les catégories meilleur film dramatique, meilleur acteur dans un film dramatique, meilleure actrice dans un second rôle et meilleur scénario, il emporte deux des Oscars les plus importants de la soirée. Le film repart alors avec l’oscar du meilleur acteur et celui du meilleur scénario adapté. 

En effet, « The father » est l’adaptation de Florian Zeller basée sur sa pièce de théâtre « Le père ». Cette pièce a été elle aussi récompensée d’un Molière en 2014

Comme vous pouvez le remarquer, ce film connaît d’ores et déjà un succès énorme. Mais qu’est-ce qui le rend si touchant et surprenant ? 

La critique du film

Anthony, un vieux monsieur tantôt charismatique tantôt capricieux, nous emmène dans un voyage angoissant dans la peau d’une personne atteinte de démence. 
« The father » conquit les cœurs par la complexité d’une maladie, mêlée, paradoxalement, à la beauté d’une relation fébrile entre le protagoniste et sa fille Anne, jouée par la talentueuse Olivia Colman.

Hopkins nous offre une nouvelle fois une performance époustouflante portrayant une personne qui perd graduellement le contrôle de sa vie. Une réalité qui lui échappe, des souvenirs qui se confondent, une dégradation des repères, répétitions des moments de sa vie, tout ce mélange angoissant se reflète alors dans un jeu d’acteur à couper le souffle.

En outre, ce qui donne à ce film un succès inouï et lui vaut six nominations aux Oscars est justement le courage d’aborder un thème aussi effrayant et complexe que la démence. En passant par les sensations et le point de vue interne de la personne atteinte de cette maladie, le film reflète une réalité désarmante. Il nous tient en haleine, nous rend claustrophobes, nous fait comprendre ce que c’est réellement que perdre la notion de tout ce qui nous entoure. C’est une approche novatrice qui fonctionne et crée un sens à partir de l’incompréhension totale. L’expérience des spectateurs est alors tout de suite décuplée et rendue plus authentique, nous poussant ainsi à savourer chaque instant de notre vie.

« The Father » est ainsi une ode à la vie, une œuvre pleine d’humanité qui bouleverse d’une manière inattendue. 

Hopkins et Colman nous touchent alors en plein cœur en explorant une relation qui a tendance à se détériorer. Un père titubant entre gentillesse et agressivité et une fille totalement perdue, cherchent alors des solutions à une maladie qui contrôle désormais la vie de tous les personnages et à laquelle on ne peut échapper. 

Par ailleurs, ce qui donne au film une touche encore plus mélancolique c’est la musique composée par le grand Einaudi qui accompagne le déclin tout au long. Une mélodie inquiétante, troublante retentit dans la tête de Anthony et nous transmet encore une fois les sentiments du protagoniste principal. 

Quant à la fin du film, elle s’avère dramatique, nous ramenant ainsi au point de départ. En effet, on a face à nous un homme âgé, déstabilisé, perdu, à tel point qu’il semble avoir un retour à l’enfance. Un homme si fort et charismatique se retrouve alors fragilisé et comparé à un enfant qui nécessite de l’attention. C’est là une métaphore très subtile de la vieillesse, de la maladie et du voyage qu’est la vie, présentée ici comme un virage à 360° où le début et la fin sont une seule et unique étape. 

Vous l’aurez compris, « The father » est un film poignant qui demande une préparation afin de pouvoir encaisser la réalité à laquelle on sera tous confrontés tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre. Alors si vous cherchez à être un peu secoué, pris au dépourvu et plongé dans une autre réalité que la vôtre, foncez et ne le ratez surtout pas ! 

Bande annonce du film 

https://www.youtube.com/watch?v=4TZb7YfK-JI

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