Silverstone : le début de la fin
Les tensions ont débuté lors du meeting de Silverstone, pas très loin des usines de Mercedes et sur les terres du septuple champion du monde, Hamilton. Mercedes sait que Silverstone peut être un tournant pour le championnat du monde. C’est dans cette optique qu’ils ont apporté des nouvelles pièces pour la monoplace. Mais d’un autre côté, RedBull a elle aussi apporté quelques améliorations sur leurs monoplaces.
Cette fois-ci, nous n’avons eu qu’une séance de qualification le vendredi puisque Silverstone marque une révolution pour la F1 : la qualification sprint. En effet, la FIA a décidé de chambouler le week-end de F1 en fournissant une « course » le samedi après-midi. « Cette course » déterminera la grille pour la course du dimanche. Quant à la qualification « normale », elle a lieu le vendredi après-midi et détermine les positions sur la grille pour la « course » sprint.
Pour résumer :
Vendredi :
- Essais libre 1 / matin
- Qualification « classique » / après-midi (déterminant la grille pour le samedi après-midi)
Samedi :
- Essais libre 2 / matin
- Qualification sprint / après-midi (déterminant la grille pour le Grand Prix du dimanche)
De ce fait, Hamilton a réalisé une magnifique « pôle » pour la course sprint privant Verstappen de celle-ci. Le premier virage arrive vite sur ce circuit mythique. Hamilton sait qu’il doit prendre un très bon envol s’il veut garder la tête. De plus, le circuit de Silverstone ne permet pas de suivre une voiture de près puisqu’il y a une grosse dégradation sur les gommes. S’en suit alors un « DRS Train » qui empêche tous les pilotes de doubler.
Hamilton s’envole, mais Verstappen prend tout de suite un meilleur départ. Les deux rivaux se suivent jusqu’au fameux virage « Cops », où Hamilton tente de passer à l’extérieur, mais cette tentative n’aboutit pas.
Durant toute la course, Alonso nous a offert un spectacle digne de ce nom. En effet, le pilote Alpine nous a comblés puisqu’il a défendu et attaqué comme le faisait l’ancien Alonso dans les années 2000.
On retrouve donc Verstappen devant Hamilton et Bottas pour le départ du Grand Prix. Les grands perdants sont Sainz (victime d’un accrochage avec une Williams) et Perez qui, lui, a préféré abandonner et donc partir dernier pour le lendemain en espérant remonter.
Une bataille bien trop musclée
Les feux s’éteignent et le départ est donné. Cette fois-ci, Hamilton prend un meilleur envol et se met directement à la hauteur de Verstappen. Dans la première ligne droite du circuit, Hamilton se décale sur l’extérieur, un léger contact roue contre roue se produit. Verstappen retarde son freinage à l’entrée du deuxième secteur, Hamilton est obligé d’ouvrir sa trajectoire. Il ressort très fort du virage sept…
Lewis sait que passer sur l’extérieur à “Cops” n’est pas efficace. Il a tenté la manœuvre la veille. Il va donc sauter sur l’intérieur, sauf que Verstappen le serre contre le mur. Hamilton n’a pas la bonne trajectoire, les deux ne lâchent pas le virage que l’on prend pratiquement à fond et c’est le contact. Hamilton sous-vire dans la roue arrière droite du pilote néerlandais, et celui-ci part en tête-à-queue avant de venir taper les pneus.
La stupeur, le stress s’empare de tous les pilotes, fans.
Le choc intervient dans un virage, où les monoplaces arrivent à près de 290 km/h. La voiture est complètement détruite, mais le pilote arrive tout de même à s’extraire de celle-ci. Verstappen sort après un choc de 51 g, ce qui en fait le deuxième accident le plus puissant avant celui de Romain Grosjean l’année dernière.
La course reprend après le drapeau rouge et Hamilton se voit infliger une pénalité de 10s pour le contact entre lui et Verstappen. Après ses 10s, le pilote britannique fait une magnifique remontée jusqu’à revenir sur le leader de la course : Leclerc. Le pilote monégasque a mené la course de bout en bout, mais sa Ferrari n’a rien pu faire contre la Mercedes. Hamilton s’impose une nouvelle fois sur ses terres après une course remplie de rebondissements.
La bombe médiatique
Hamilton est comblé par cette victoire, qui marque sûrement un tournant dans le championnat. Le pilote anglais célèbre donc son podium comme il se doit devant ses fans, sur ses terres.
Cependant, avant cela, Hamilton a pris le temps de demander des nouvelles de Verstappen alors à l’hôpital. Rien de grave pour le pilote, il faisait simplement un check-up requis par la FIA, après un tel crash. Malheureusement, RedBull ainsi que Verstappen, ne sont pas de cet avis. Verstappen prend la parole sur les réseaux sociaux et explique que c’est un manque de respect de la part de Lewis de célébrer le podium.
Le lendemain, la bombe éclate sur les réseaux sociaux et une vague de racisme s’abat sur le septuple champion du monde. Tout le plateau condamne ce genre de propos, mais la guerre ne fait que commencer.
Plus tard dans la semaine, RedBull est resté sur le circuit pour réaliser des tests pneumatiques pour la saison prochaine. Durant ces tests, Alexander Albon a dû réaliser une simulation retraçant le dépassement d’Hamilton pour être sur que celui-ci pouvait prendre le virage de la bonne façon.
En arrivant en Hongrie, RedBull a saisi la FIA pour réexaminer la pénalité en apportant la preuve des essais. La FIA n’a pas jugé cette preuve comme apportant une nouvelle information sur le crash et a bouclé l’affaire.
La pluie Hongroise
Après des qualifications sur le sec le samedi, la pluie était attendue sur Budapest le lendemain. Hamilton s’élançait de la pôle devant Bottas et Verstappen.
Les feux s’éteignent et le départ est donné. Bottas rate complètement son envol et se fait dépasser par Verstappen, Perez et Norris derrière lui. Le premier virage arrive vite et il faut bien anticiper son freinage au vu des conditions météorologiques. Bottas freine beaucoup trop tard. Il vient empaler la McLaren de Norris devant lui et faire un strike dans les deux RedBull. Stroll parti plus loin, fait la même erreur et vient taper la voiture de Leclerc et de Ricciardo.
Au final, on retrouve alors Norris, Perez, Leclerc Stroll et Bottas out, dès le premier virage. La monoplace de Verstappen est gravement endommagée, mais il décide de continuer.
Le drapeau rouge a fait disparaître la pluie et surtout fait sécher la piste. Tous les pilotes sauf Hamilton rentrent au stand avant la relance, donc un départ arrêté. Pour la première fois de l’histoire de la Formule 1, un départ est donné avec un seul pilote sur la grille.
Hamilton s’arrête un tour après, et se retrouve dans le peloton.
Esteban Ocon s’impose sur Alpine devant Hamilton et Sainz, après une disqualification de Sebastian Vettel. On retient aussi la magnifique opération des Williams, qui obtiennent toutes les deux les points de la septième et huitième place.
Après une grosse pause estivale, la F1 revient ce week-end pour le Grand Prix de Spa, en Belgique.
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