Le début de celui-ci
Il faut remonter à l’année 2015, où les premiers prototypes du Halo font leurs apparitions sur plusieurs séances d’essais libres. Mais avant tout chose, il faut d’abord parler du pourquoi le Halo a fait son apparition en F1.
La sécurité en F1 ne fait qu’évoluer depuis des années. Souvent en remarquant des failles dans le règlement, ou alors lors d’incidents tragiques. En 1994, lors de la mort du mythique Ayrton Senna, la sécurité a été plus que revue. En effet, après ce tragique incident, la FIA a demandé a tous les circuits d’agrandir les zones de dégagement ou alors de rajouter ou même établir un tarmac plus abrasif pour freiner d’avantage les voitures. De plus, le cockpit remontait plus au niveau du casque afin de plus protéger le pilote.
Toutes ses améliorations ont contribué à la sécurité des pilotes. Elle est toujours en évolution.
Lors du Grand Prix du Japon 2014, le jeune Français, Jules Bianchi a subit une grosse sortie de piste. Une grue était présente sur le circuit afin de sortir une monoplace détruite après un crash. Malheureusement, vu les conditions climatiques, le pilote de la Marussia est passé sous la grue en la percutant de plein fouet à une vitesse folle. Il décèdera en juillet 2015 de la suite de ses blessures.
Lors de cet incident, la sécurité a été remise en cause surtout au niveau de la tête du pilote. En effet, celle-ci est beaucoup trop exposée.
Ferrari avait testé, à plusieurs reprises, les prototypes du Halo notamment avec le Shield en 2017. Une sorte de pare-brise devant le casque du pilote.
Son introduction en 2018
Le Halo de la Mercedes de Bottas
Le nouveau règlement arrivant en 2018 intègre pour la première fois le Halo sur une monoplace. Au début, très critiqué par les fans, mais aussi les pilotes comme R. Grosjean, l’opinion générale estimait que la vue du pilote allait être obstruée, notamment à cause du gros montant en vision direct. Cependant, plusieurs pilotes ont directement écarté la question, en prouvant qu’après plusieurs tours, ils oubliaient totalement le Halo.
Mais comment une si petite infrastructure peut-elle sauver un pilote ? Le Halo a été réalisé d’une telle façon que celui-ci peut supporter un choc de 12 tonnes pendant cinq secondes. En voyant ces chiffres, le Halo est désormais l’élément le plus résistant sur une monoplace actuelle.
De plus, il a fallu aussi revoir les règles de sécurité en cas d’incendie. En effet, la FIA a mis en place un système de sécurité qui fait que, lorsque la monoplace est en feu, le pilote doit s’extraire de celles-ci en moins de 10s. Étant donné que le Halo est quand même au-dessus de la tête du pilote, c’était une nouvelle tache pour la FIA. Mais celui-ci a réussi tous les tests d’évacuation et de résistance. Il est parfaitement éligible à être sur une F1 pour la sécurité de ceux-ci, peut importe ce que les fans disent.
Voir aussi : Une pause estivale bien méritée en F1
Une structure de plus en plus fonctionnelle
Le Halo montrera son efficacité après la 13ème manche du championnat du monde 2018. En effet, lors du départ à Spa, la McLaren de Fernando Alonso s’envola sur celle du jeune pilote Alfa Roméo, Charles Leclerc. Lors du choc, la roue avant droite de la McLaren vient heurter le Halo et ainsi protéger le pilote monégasque. Sans celui-ci, Leclerc aurait été grièvement blessé.
La structure restante de la monoplace de Grosjean
Continuons avec le crash du Grand Prix de Monza 2021. Lors de la collision entre Verstappen et Hamilton, la Redbull est venue escalader la Mercedes et tomber sur le Halo. Hamilton s’en sort avec quelques blessures musculaires au vu du choc avec le pneu arrière, mais sans celui-ci, la monoplace se serait écrasée sur le septuple champion du monde.
Pour terminer, revenons en 2020 avec le crash de Romain Grosjean. Après le choc, la voiture prit feu et heureusement le pilote sorti indemne de ce crash effroyable. Cependant, le Halo a fait preuve d’une énorme efficacité puisque l’inclinaison de la monoplace dans le rail de sécurité faisait que le pilote allait mourir décapité. Le Halo a sauvé la vie de Romain Grosjean ce jour-là, alors que celui-ci faisait partie des pilotes réfractaires.
Peu aimé, mais horriblement efficace, le Halo est aujourd’hui un élément indispensable pour la sécurité des pilotes. Il est aujourd’hui une norme que toutes les catégories de monoplaces doivent instaurer.
