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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Aya et la sorcière : où est passée la magie des Ghibli ?

Picture of Ambra Haxhaj

Ambra Haxhaj

Directrice du pôle international chez CSactu.
Vous avez sûrement entendu parler du nouveau Ghibli « Aya et la sorcière ». En effet, ce long-métrage d’animation fait beaucoup parler de lui depuis sa présentation en avant-première au Festival Lumière 2020. Il a été visionné par la suite lors du Festival de Gérardmer 2021 à l’occasion d’une séance spéciale. Le film est enfin disponible pour le grand public français exclusivement sur Netflix depuis le 18 novembre 2021. Goro Miyazaki, le fils du talentueux Hayao Miyazaki, relève le défi de tenir éveillée la magie des studios Ghibli. Cependant, au vue de la critique, le pari de Goro Miyazaki serait-il raté ?

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scène du film Aya et la sorcière
https://images.google.fr
La continuation de l’héritage de Miyazaki 

Miyazaki est l’un des noms les plus connus lorsque l’on parle d’animation. Ce fameux réalisateur japonais a su se frayer un chemin dans le monde de l’animation. Au-delà de se frayer un chemin, il a su vraiment imposer son style. Son nom figure désormais dans toutes les conversations axées animation. En effet, le studio Ghibli, fameux pour ses longs-métrages pleins de magie, occupent une place spéciale dans le cœur du public.

(Voir aussi https://www.csactu.fr/la-magie-ineluctable-du-studio-ghibli/ ) 

C’est pourquoi quand Goro Miyazaki a annoncé son 3ème long métrage « Aya et la sorcière » la nouvelle a été reçue avec beaucoup de perplexité. Les spectateurs étaient d’autant plus inquiets quand ils ont su qu’il y aurait une différence énorme avec le reste des Ghibli dans la production-même de ce long métrage : on utiliserait des images de synthèse. 
Cependant, la marque d’Hayao Miyazaki est tout de même présente dans le film. Dans le générique on voit clairement le nom d’Hayao. En effet, son fils confie que l’idée de mettre en scène ce long-métrage était celle de son père. Mais hormis cela, trouve-t-on véritablement la célèbre empreinte de Miyazaki dans ce nouveau film des studios Ghibli ? 

Bande annonce

https://www.youtube.com/watch?v=SsMQZvxaFf4

Une sortie tardive du film 
https://images.google.fr

Comme un bon nombre de longs-métrages, “Aya et la sorcière” a été victime de la crise sanitaire. La sortie en salles du film a été retardée pour finalement le priver totalement d’une sortie dans les salles françaises. C’est ainsi Netflix qui profite de l’exclusivité d’avoir ce long-métrage tant attendu dans son catalogue depuis le 18 novembre.

( A lire également: https://www.csactu.fr/reecrire-le-futur-du-cinema/ )  

Le film a pourtant déjà été visionné par un grand nombre des spectateurs. En effet il était déjà sorti en décembre dernier au Japon. De plus, une partie du public français a pu découvrir le nouveau Ghibli lors du Festival Lumière 2020. Il a été également présenté lors de la séance spéciale du Festival de Gérardmer 2021 ; édition exceptionnelle en vue des séances ouvertes au grand public pour un tarif modeste. 

Une histoire adaptée
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« Aya et la sorcière » est l’histoire d’une petite fille rebelle qui grandit dans un orphelinat. Un couple très étrange l’adopte, l’obligeant ainsi à quitter son ami d’enfance. Après s’être rendue compte que sa mère adoptive est une sorcière, elle lui demande de lui apprendre la magie. Aya s’engage alors dans une aventure mystérieuse en cherchant à renouer les liens avec ses origines. Elle essaye alors de découvrir plus d’informations sur sa mère biologique et ses pouvoirs magiques. 

Le long métrage a été adapté du roman de Diana Wynne Jones qui porte le même nom. Goro Miyazaki explique que les personnages de Diane « ne sont pas ceux d’une œuvre de fantaisie mais ce sont des personnages forts qui pourraient réellement exister dans la vie courante. C’est ça que j’aime dans son travail. ». Il admet donc que le potentiel des personnages du livre l’a tellement inspiré que l’idée de faire ce long métrage semblait alors une évidence. 

L’histoire d’Aya existe depuis longtemps. En 2011, Diane range ses manuscrits inachevés juste avant sa mort en pensant que le livre était prêt à être publié. Face à cette œuvre incomplète Miyazaki affirme « C’est peut-être pour cette raison-là qu’à la lecture de cette œuvre, j’ai senti qu’il y avait de nombreux vides à combler. Alors, j’ai réfléchi et j’ai fini par me dire que, pour faire comprendre Aya, il était important de raconter l’histoire de sa mère, disons son origine, et de montrer les liens tissés entre elles. J’ai donc ajouté l’histoire de sa mère, qui n’apparaît pas du tout dans le roman original. »

Le fils d’Hayao Miyazaki s’est également inspiré beaucoup de « Kubo et l’armure magique ». Ce dernier est une production du studio Laika qui utilise parfaitement les images en synthèse. C’est leur visite au studio Ghibli qui aurait donné l’idée de comment bien utiliser les images en synthèses au cinéaste. Il s’est ainsi inspiré de la méthode utilisée dans un film de marionnettes. 

Entre tradition et rupture 
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Cette nouvelle production Ghibli a tout de suite partagé la critique, avant même sa sortie. 


D’un côté ceux qui pensent que Goro Miyazaki respecte le pari et suit les mêmes thèmes que son père : l’héritage de la famille, la recherche de soi, l’aventure. Le film reste en effet un film d’animation divertissant qui suit la quête d’une jeune fille assez spéciale. Un personnage facilement reconnaissable dans les autres héroïnes Ghibli, notamment dans « Kiki la petite sorcière ». 


De l’autre côté ceux qui pensent que le cinéaste fait certes preuve de talent mais en aucun cas « Aya et la sorcière » pourrait être identifiable en tant qu’une production Ghibli. Pour eux, l’essence même des Ghibli, la magie, la profondeur du scénario ne sont pas présentes. On reproche alors à Goro Miyazaki un manque de poésie, la marque des autres longs métrage Ghibli comme « Le voyage de Chihiro »« Le château dans le ciel » ou bien « Le château ambulant ». 
Le choix des images de synthèse joue beaucoup dans la perception des émotions. Et ici on sent un peu le manque des images simples mais efficaces des Ghibli qui quelque part enlève un peu de profondeur et de sentiment aux personnages. Certes, les mimiques sont bien perçues à l’écran mais on reproche aux images une absence de naturel et de subtilité. 

Quoi qu’il en soit, Goro Mizayaki nous livre un long-métrage d’animation divertissant avec une technique plus que réussie. La question reste de savoir si « Aya et la sorcière » marque le début d’une nouvelle ère pour Ghibli. 
Nous attendons impatiemment leur prochaine production pour trancher. 

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