À 35 ans, Boris Neveu est le bon cru du kayak tricolore. Dans les eaux mouvementées du bassin de Bratislava (Slovaquie), le français remporte un nouveau titre mondial, après avoir d’un grand coup de pagaye, éclaboussé la concurrence.
Une bien belle semaine pour le français, déjà champion de monde par équipe mercredi.
Un sans faute
Septième lors des dernier Jeux Olympiques, à Tokyo, Neveu avait un objectif très précis en tête, faire mieux qu’à Tokyo. C’est chose faite !
Le Championnat a très bien commencé pour le français, puisqu’il réalise le meilleur chrono des qualifications jeudi dernier.
« Je ne gagne pas souvent les qualifications, je me suis souvenu qu’en 2014, j’avais aussi gagné les séries. Je me suis dit, c’est peut-être un signe vas-y fonce. »
Boris Neveu
Chose dite, chose faite. Neveu a foncé en demi-finale. Avec le meilleur temps des séries, il a terminé 6e, avant de finir le travail sur une finale, qu’il survole avec un sans-faute et 4 minutes d’avance sur ses concurrents. Avec un temps de 83’’92 secondes, il se voit décorer de la médaille d’or, tant attendue depuis 2014, date à laquelle il fut sacré pour la première et unique fois champion du monde, à Deep Creek, aux États-Unis.
Des concurrents de taille
Sur l’eau, la bataille s’annonçait pourtant rude. Tous les ténors de la série étaient présents. Le tchèque, Jiri Prskavec, champion olympique en titre, est éliminé en demi-finale. Mais ce n’est pas la prestation la plus déroutante. On retrouve Jakub Grigar, médaillé d’argent au Japon à la septième place et l’Allemand Hannes Aigner, bronze à Tokyo relayé au neuvième rang.
Aux côtés de Neveu, on retrouve sur le podium l’italien Marcello Beda (87’’75) et l’Espagnole Joan Crespo (87’’90).
Un nouveau cycle vers Paris 2024
Sept ans après son premier titre mondial, Boris Neveu restait prudent sur son avenir. Avec cette médaille d’or, il peut encore rêver de Paris 2024 et se préparer à, pourquoi pas, réitérer le même exploit.
« Ça reste, une année, forte en émotion. Un titre comme celui-là, ça booste. Ça te donne envie d’aller plus loin et d’être présent en 2024 à Paris. »
Boris Neveu
