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Le programme chargé de la nouvelle direction de l’OMC

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Ngozi Okonjo-Iweala OMC

La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, première femme et dirigeante d’origine Africaine de L’OMC prendra ses fonctions le 1er mars 2021, après avoir été désigné à la tête de l’institution en février. Déjà très occupée, elle promet alors une Organisation Mondiale du Commerce ‘’forte ” et ‘’plus agile ” pour relancer l’économie mondiale et surmonter les ravages causés par la pandémie.

Ngozi Okonjo-Iweala, ancienne ministre des Finances du Nigéria puis directrice générale de la Banque mondiale, a affiché cette semaine ses priorités et a insisté sur le rôle que doit jouer  l’institution, basée à Genève, dans la lutte contre la crise sanitaire et économique mondiale. La future directrice a obtenu, ce mois-ci, le consensus de 164 pays membres, grâce notamment au ralliement du nouveau président des États-Unis, Joe Biden. En effet, son prédécesseur Donald Trump, s’opposait à cette participation, laissant l’OMC sans dirigeant depuis la démission en août 2019 du brésilien Roberto Azevêdo. Ce mardi, la Nigériane expliquait que l’organisation a besoin de réformes profondes et d‘envergure, tout en reconnaissant que sa tâche n’allait évidemment être facile. En effet, le manque de confiance entre les pays membres s’accentue de jour en jour. 

N. Okonjo-Iweala a par la suite rappelé l’importance des échanges commerciaux dans les développements des pays pauvres, tout en affirmant que l’OMC devait bénéficier à tous les pays membres, et pas seulement ‘’aux grands’’ ; venant elle-même d’un pays en développement. Alors que l’institution est à moitié paralysée, et que le multilatéralisme traverse une période de crise, la future directrice doit d’abord convaincre de la réelle utilité de l’OMC dans le monde. Pour ceci elle souhaite tout d’abord favoriser la libre circulation des vaccins et des équipements médicaux. Également assouplir les règles de propriété intellectuelle afin de garantir un accès plus équitable aux différents vaccins. Pour finir, Ngozi Okonjo-Iweala  a parlé lundi soir d’un 3ème changement, avec la signature d’un accord de licence entre les laboratoires pharmaceutiques et les pays pauvres, pour accélérer la production de vaccins à des prix abordables pour tous les états.

Si l’arrivée d’une nouvelle dirigeante à la tête de l’OMC peut permettre d’envisager une sortie de crise pour l’institution, le chemin pour y parvenir reste long. La crise de l’OMC est d’abord celle des relations économiques internationales. Celles-ci ne sont pas près de s’améliorer, puisqu’il est nécessaire de rappeler que l’attitude de Joe Biden vis-à-vis de la Chine est et sera la même que celle de Donald Trump ; seule la méthode a changé : Washington va certainement cesser de prendre des mesures unilatérales et cherchera alors le consensus. En effet, depuis plusieurs semaines, les grandes puissances multiplient les accords bilatéraux ou régionaux, au risque de fragmenter le paysage du commerce mondial.

Les défis de la « nouvelle » OMC sont donc nombreux. De plus, il faudra intégrer la question environnementale de manière concrète afin de prendre des décisions importantes. En ce qui concerne la taxe carbone aux frontières, soutenu par les autorités françaises pour pénaliser l’importation de produits très carbonés, la nouvelle directrice a salué l’objectif de lutter contre le réchauffement climatique, tout en mettant en garde contre le risque de créer une barrière aux importations en provenance des pays plus pauvres. 

Theodore Donguy 

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